lundi 15 novembre 2010

Florilège de la saint Albert

Après avoir été très plate en nouvelles - car je n'oublie pas le débat sur la bioéthique - l'actualité scientifique qui intéresse ce blog est devenue ces derniers jours très intéressante.
Commençons par deux nouvelles dont parle Gènéthique : une victoire de la thérapie génique tout d'abord. Elles sont très rares donc il faut les souligner. Il s'agit de deux enfants qui semblent guéris d'une grave maladie, le syndrome de Wiskott-Aldrich qui touche les cellules sanguines. Comme pour les "enfants bulles", ils ont pu être traité en modifiant génétiquement leurs propres cellules souches de la moelle osseuse qui ont ensuite été réimplantées. C'est donc autant une victoire de la thérapie cellulaire que de la thérapie génique. Et une démonstration que pour les cellules sanguines au moins on peut se passer des cellules souches embryonnaires.
La deuxième nouvelle concerne une étude chez la souris montrant qu'on peut compenser un déficit musculaire avec des cellules souches musculaires prélevées chez une autre souris. Les chercheurs insistent beaucoup sur le fait que ces cellules ont permis une récupération musculaire qui a duré toute la vie des souris ainsi traités. Le seul hic : la vie d'une souris n'est pas très longue comparée à celle d'un homme.
Autre information : la tenue du premier colloque européen sur les cellules souches mésenchymateuses à Toulouse du 18 au 20 novembre. Ces cellules souches dont on parle moins sont également trouvées dans la moelle osseuse, comme les cellules souches du sang, ou dans les tissus adipeux. Elles sont donc facilement accessibles et ont de nombreuses fonctions : elle participent au maintien des cellules souches du sang et peuvent se différencier en de nombreux tissus : os, cartilages, cellules adipeuses etc. Elles pourraient même donner des cellules vasculaires, neurales ou cardiaques. Des essais cliniques sont actuellement en cours, y compris en France, pour le traitement de l'arthrose du genou ou de la rupture des ligaments croisés notamment. Source : Journal du CNRS, nov 2010.


Pour vivre 100 ans...
...vivez dans une grotte obscure comme le protée Proteus anguinus, petit amphibien aveugle, blanc et pour tout dire assez laid aussi surnommé le "poisson humain". Mais c'est un modèle très intéressant pour l'étude du vieillissement car aucun des mécanismes permettant de vivre plus longtemps identifiés à ce jour ne semblent à l'œuvre chez cette étrange bestiole. Les premières données sortent d'un centre d'élevage du CNRS créé en 1952 à Moulis dans l'Ariège.

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