mercredi 9 décembre 2009

La testostérone n'est plus l'hormone de l'agression

La vue généralement acceptée est que la testostérone, l'hormone mâle par excellence, est liée à l'agressivité, la violence et les comportements à risque. Ceci découle notamment d'expériences faites chez des rongeurs où la testostérone cause une augmentation de l'agressivité.
Pourtant une nouvelle étude publiée dans Nature vient démontrer que les choses sont bien différentes dans l'espèce humaine. L'administration de testostérone a des femmes a augmenté de façon significative leur capacité à négocier pour parvenir à un accord (voir graphe a). Seules celles à qui on disait qu'elles avaient reçu de la testostérone faisaient preuve de plus d'agressivité dans les discussions, même si elles n'avaient reçu... qu'un placebo, tandis que celles qui croyaient avoir reçu un placebo qui était en fait de la testostérone ont eu un comportement coopératif (graphe b). La testostérone serait donc victime de l'idée qu'on s'en fait, alors que chez les humains sont rôle serait finalement beaucoup plus positif qu'on ne le pensait. Un élément de la démonstration se trouve dans les graphes ci-dessous (tirés de l'article).

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